Les travaux à mettre en œuvre doivent être proportionnels aux résultats des mesures passives réalisées dans les pièces de vie occupées telles que la chambre ou la salle de classe. Ils dépendent également des caractéristiques du bâtiment. Ils doivent être réalisés graduellement.
Après tous travaux réalisés qui pourraient avoir une influence sur le radon en touchant l’enveloppe du bâtiment, la ventilation ou le chauffage, une mesure passive de vérification dans les mêmes conditions que le dépistage devra être réalisée afin d’en vérifier l’efficacité.
Une étude de 2018 du Cerema sur la capitalisation des travaux de remédiation radon dans les maisons individuelles montre qu’une hiérarchisation des travaux peut être faite en fonction de leur efficacité :
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Assurer d’avoir une amenée d’air neuf spécifique aux appareils à combustions non étanches pour les poêles, cheminées, insert etc.
L’amenée d’air spécifique doit avoir une section libre minimum de 200 cm², il doit ressortir directement à l’extérieur du bâtiment et ne doit pas être condamnable.
Cette action améliore la qualité de l’air intérieur en limitant les risques d’intoxication au monoxyde de carbone. -
Extraire le radon du sous-sol avant la remontée dans les pièces de vie.
Il est recommandé d’augmenter fortement la ventilation des caves et sous-sol en créant des amenées d’air spécifiques traversantes ou en mécanisant la ventilation du sous-sol par la pose d’extracteur.
Il est possible de mettre en œuvre un système de dépressurisation des sols. Cette technique dépend fortement de la perméabilité des fondations du soubassement.
Ces travaux traitent uniquement le radon. -
Diluer le radon en améliorant la ventilation du bâtiment.
Il est recommandé d’installer une Ventilation Mécanique Contrôlée Simple Flux avec des entrées d’air dans les pièces de vie et extraction dans les pièces humides.
La somme des modules des entrées d’air entrant doit être d’au moins de 45 m3/h pour la chambre et 90 m3/h pour le salon. Ces travaux participent à l’amélioration générale de la qualité de l’air intérieur du bâtiment. -
Étancher l’interface sol/bâti.
Ces travaux doivent être appliqués en complément des trois travaux précédemment cités pour être suffisamment efficace. Il s’agit d’étanchéifier les portes intérieurs ou les trappes qui permettent d’accéder au sous-sol, à la cave ou au vide sanitaire, d’étanchéifier tous les défauts d’étanchéité de l’interface entre le sol et le bâtiment (fissures, percements, passage de réseaux, joints périmétriques etc.).