La qualité de l'air que nous respirons peut avoir des effets sur la santé et le bien-être, depuis la simple gêne (olfactive, somnolence, irritation des yeux, du nez, de la gorge et de la peau, maux de tête, fatigue, …) jusqu'à l’apparition ou l'aggravation de pathologies aigues ou chroniques : allergies respiratoires, asthme, cancer, intoxication mortelle (cas du monoxyde de carbone) ou invalidante, etc.
À contrario, la bonne qualité de l’air à l’intérieur d’un bâtiment a un effet démontré sur la qualité de concentration, le taux d’absentéisme dans les écoles, le bien-être.
Les effets vont dépendre bien-entendu de la nature des polluant, de la durée d’exposition et de la dose inhalée, mais aussi de nos propres caractéristiques (âge, sexe, …), de notre mode de vie et de notre état de santé. Certaines personnes sont de fait plus sensibles et vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées, les allergiques et asthmatiques, les femmes enceintes, les insuffisants respiratoires et cardiaques et les fumeurs.
Parmi les polluants de l’air intérieur classés comme cancérogènes certains de groupe 1 par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer), les plus surveillés en air intérieur sont le benzène, le formaldéhyde et le radon.
En 1987, le radon a été reconnu cancérigène pulmonaire pour l'homme par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), sur la double base d'études expérimentales animales et d'études épidémiologiques chez les mineurs d'uranium. Quand le radon est inhalé, ses descendants solides se déposent sur l’épithélium bronchique dont l’irradiation peut créer des lésions de l’ADN.
Les études ont montré que l’exposition au radon augmente le risque de développer un cancer du poumon. Le risque est proportionnel au niveau et à la durée de l’exposition. Chez un fumeur, le risque de développer un cancer pulmonaire est significativement plus élevé lorsqu’il est exposé au radon.
Selon une étude conjointe de Santé Publique France et de l’IRSN publiée en 2018, 3 000 décès par cancer du poumon par an en France seraient attribuables au radon. Ces cas concernent essentiellement des fumeurs du fait de la synergie entre tabac et du radon. Le radon est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac. En Suisse on estime que tous les ans, sur les 2 700 victimes de cancers du poumon, 200 à 300 cas sont attribuables au radon.