Afin de maitriser la qualité de l’air intérieur de son logement, il faut veiller à aérer quotidiennement, ventiler de façon permanente, mais aussi limiter les émissions.
Limiter ses émissions va consister à agir sur le bâtiment, sur ses comportements et avoir une vigilance sur son environnement extérieur.
L’extérieur peut aussi avoir un impact sur la qualité de l’air intérieur. En effet, la proximité d’une industrie, de trafic routier important ou de zone agricole, va induire d’adapter son comportement sur l’aération. Par exemple, limiter les ouvertures de fenêtres en période de trafic dense, ou lors d’épandage de pesticides… Il peut être aussi utile de rester informer sur le niveau de pollution en air extérieur, afin notamment en cas de pic de pollution pouvoir suivre les recommandations sanitaires dispensées. Pour se faire vous pouvez vous abonner au bulletin d’alerte émis par l’association de surveillance de la qualité de l’air de votre région.
Le bâtiment contribue de manière multiples à la qualité de l’air, que ce soit le chauffage, les matériaux ou le mobilier. Il est alors nécessaire de :
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Maitriser son mode de chauffage :
- en réalisant une maintenance et un entretien régulier par un professionnel,
- en ne surchauffant pas son logement : les températures "idéales" sont 19-21°C en période d'occupation et pas plus de 18°C la nuit.
- En cas de travaux, bien choisir les matériaux de construction, des labels existent (Natureplus, Der Blaue Engel, le label européen, le label NF Environnement …)
- Privilégier le mobilier massif, ou privilégier les meubles peu émissifs (Eco-label européen, NF Environnement Education…) et sans revêtement textile ou rembourrage. Dans la mesure du possible, les déballer et les stocker dans une pièce ventilée, si possible chauffée, mais non occupée, un maximum de temps, avant de les introduire dans les pièces de vie (idéalement 4 semaines). Le mobilier neuf émet beaucoup de formaldéhyde et autres COV au moment du déballage et durant les premières semaines d'utilisation.
Nos activités ont également un rôle clef. Il est alors possible de façon non exhaustive de :
- utiliser des produits de nettoyage naturel (vinaigre blanc, bicarbonate, savon noir, eau) ou alors des produits éco labélisés;
- éviter la javel;
- limiter les masques d’odeurs, c’est-à-dire l’encens, les bougies parfumées, les diffuseurs de parfum, les désodorisants ou destructeurs d’odeurs;
- limiter les sprays (entretien et hygiène);
- limiter le nombre de produits différents ; les réactions chimiques résultant de l’utilisation de différents produits peuvent être très nocives;
- utiliser les produits de bricolage ou d’entretien suivant les préconisations (dose, dilution, mode d’application, mélange, consigne de sécurité et d’usage, stockage…), de bien refermer les contenants et les stocker dans une pièce aérée et non habitée;
- aérer davantage lors d’émissions spécifiques : pendant et après des travaux ou du ménage, après l’utilisation de la salle de bain;
- veiller à ne pas trop augmenter le taux d’humidité dans le logement (éviter de sécher son linge à l’intérieur ou bien aérer si c’est le cas, aérer après un bain ou une douche);
- fumer à l’extérieur de son logement, et non pas par la fenêtre;
- brosser son animal dehors, au risque de déposer dans la maison davantage d’allergènes;
- limiter le nombre de tapis et la moquette.
Halte aux idées reçues
Une odeur de neuf ou de produit d'entretien voire de peinture n'est pas une bonne nouvelle ! Cela veut dire que des composés sont émis. Il faut identifier la source, sensibiliser les personnes concernées pour changer les pratiques, aérer plus souvent et s'assurer du bon fonctionnement de la ventilation si le bâtiment est équipé.