La construction de bâtiments à haute performance environnementale et énergétique pose un double défi : diminuer les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, notamment en limitant les déperditions liées à la ventilation, tout en maintenant une bonne qualité de l’air intérieur.
Il existe deux grands principes pour assurer une bonne qualité d’air intérieur : limiter l’émission de polluants et assurer un renouvellement d’air efficace.
Une réflexion particulière est alors à adopter que ce soit en phase d’avant travaux, pendant ou après afin de préserver une bonne qualité de l’air intérieur.
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Avant les travaux : en cas d’exécution des travaux par un prestataire, prévoir des spécifications de QAI dans le contrat de prestation :
- Privilégier des produits de construction et de décoration peu émissifs : étiquetés A+ et ayant un écolabel (Natureplus, Der Blaue Engel, le label européen, le label NF Environnement …)
- Aérer pendant les phases émissives.
- Réaliser un contrôle du bon fonctionnement de la VMC et du bon état de propreté des bouches.
- Demander un manuel pratique sur l’utilisation de la VMC, notamment pour les VMC double flux, les préconisations particulières à suivre à l’usage.
- Réaliser un contrôle de la qualité de l'air après travaux.
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Pendant les travaux, veiller à l’application des précautions prévues en avant-projet, comme :
- Procéder à d’importantes phases d’aération du chantier vers l’extérieur.
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Après les travaux, veiller à l’application des précautions prévues en avant-projet, comme :
- Prévoir une période de renforcement de l'aération et de ventilation : augmenter si possible les débits d'extraction des ventilations mécaniques à la livraison, et aérer plusieurs fois par jour notamment avant l’arrivée des usagers du bâtiment.
- A l'occasion de travaux, les filtres de ventilation et les entrées/sorties peuvent déjà être encrassés, il convient de vérifier leur état et éventuellement d’organiser le nettoyage de toutes les bouches de ventilation et de toutes les grilles d'aération.
- Réaliser un contrôle de la qualité de l'air après travaux : mesurer le taux de formaldéhyde et/ou mesurer le CO2.
- Faire réaliser un nettoyage humide en profondeur (murs, sols, mobiliers) des locaux avant ouverture de l’établissement.
- Prévoir à la fin des travaux une période d'inoccupation, plus d'une semaine (idéalement 4 semaines), avant ouverture de l’établissement.
Il est important de rappeler que les occupants du bâtiment ont également un rôle majeur sur la qualité de l’air intérieur : choix des produits d’entretien, du mobilier, aération régulière du logement, entretien des bouches de ventilation, fumée de cigarette, etc.